Passionnée par la mode et l’art depuis son plus jeune âge, Justine Bossé a découvert le tissage du cuir durant ses études et en a fait son métier il y a plus de deux ans en créant la marque Kapara. Elle fabrique des étoffes que d’autres créateurs s’approprient et intègrent à leurs propres créations. Un exercice complexe et fascinant dont Justine nous parle dans cette présentation.

(c) Amélie Berton

Peux tu te présenter en quelques mots ? 

Je suis designer textile, spécialisée dans le tissage du cuir. J’ai toujours été très sensible aux matières et aux savoir faire. C’est durant mes études que j’ai pu développer ma passion du tissage associé au cuir.

Comment définis tu ton univers ?

Basé sur un savoir faire traditionnel, mes tissages sont réalisés et pensés fil par fil, très souvent en fonction de mes envies du moment, de ce que j’observe mais aussi en fonction des peaux que je choisis.

(c) Amélie Berton

D’ou vient le nom de ta marque ? 

Kapara signifie textile en hindi. C’est en souvenir d’une expérience de tissage dans l’Himalaya, où j’ai appris que les belles choses nécessitaient d’y consacrer du temps.

Quand et comment as tu décidé de lancer ta marque ?

Après mes études j’ai ressenti le besoin de continuer à créer et surtout de continuer à tisser. Un mois après la fin de mes études, je recevais mon métier à tisser je me suis tout de suite lancée, cela fait 2 ans déjà.

(c) Amélie Berton

Quel a été ton parcours avant le lancement ? 

À 15 ans, je voulais être créatrice de mode. Après un bac en art appliqués, j’ai pu intégrer un BTS design de mode en France. Sensibilisée aux différentes matières, j’ai pris la direction de Bruxelles pour entamer un master textile à l’Académie Royale. Les 5 plus belles années d’études que j’ai pu faire. J’y ai découvert un savoir faire qui m’a permis de développer ma créativité et ma sensibilité textile.

Comment a démarré cette passion ?

Je dois avouer que les débuts ont été difficiles, j’ai du apprendre la patience et une certaine rigueur. Mais les possibilités variées qu’offre le métier à tisser et toutes les belles matières que l’on peut associer ont eu raison de moi. Depuis ce jour, je ne peux plus envisager ma manière de créer différemment.

(c) Amélie Berton

Quand as-tu créé ta première pièce et qu’est ce que c’était ?
Comment ça s’est passé et qu’as-tu ressentis ? 

Mon premier tissage était une chaîne de coton blanc cassé. Je me suis vite rendue compte que je pouvais associer le fil à ce que je voulais. M’inspirant à l’époque des peuples nomades et notamment des Dolgans, j’ai associé au coton, différentes fibres, mais aussi des écorces d’arbres et de la fourrure.

Comment fonctionne ton processus de création ?

Je ne dessine que très peu, je note essentiellement des mots clefs et griffonne des points de tissages, à côté de bouts de fils et morceaux de cuir. L’avantage avec le tissage c’est que l’on peut faire et défaire à l’infini.

(c) Amélie Berton

Y a  il des endroits où tu vas chercher des idées ? Si oui ? où ?

Avec le tissage, on ne travaille jamais seul. Mes étoffes de cuir sont toujours retravaillées par d’autres artisans par la suite, maroquinier, modistes, créateurs de mode…Je suis à l’écoute de leurs envies et leur propose ma collection afin que l’on crée un tissage unique pour eux.

Pour lire la suite : Kapara – 2/3 Savoir-faire

(c) Amélie Berton


Photos : © Amélie Berton. Photographies fournies par Kapara et publiées avec son autorisation.