Izumi Idoia nous ouvre les portes de son atelier et nous confie quelques détails sur sa pratique artistique.
Où travaillez-vous?
J’ai une pièce assez spacieuse qui me sert d’atelier chez moi.
Quel est votre « outil » de prédilection? Pourquoi?
L’aquarelle. Depuis mes 10 ans, je n’ai jamais cessé d’adorer cette façon de peindre.
Je pense que ce qui me plaît, c’est la poétique de l’eau, ses transparences et sa magie.
J’aime aussi le lâcher prise nécéssaire pour laisser la matière s’exprimer, l’imprévu… C’est la meilleure façon que j’ai trouvé pour peindre les fantômes que j’aime tant.
Quels sont les outils que vous utilisez le plus (quelle en est la fonction)?
Les crayons à papier, mes pinceaux à aquarelle et aussi les peintures fluo que j’affectionne beaucoup car elles sont devenues un symbole important pour moi depuis la catastrophe de Fukushima où je me trouvais 1 mois avant.
Je devais faire une illustration pour une galerie de Tokyo pour un évènement caritatif et j’ai pu symboliser la radioactivité avec du rouge fluorescent. Depuis, je l’utilise assez souvent pour ne pas oublier.
Quels matériaux utilisez-vous le plus et pourquoi? Lesquels préférez-vous?
Les beaux papiers (souvent japonais) et le bois car ils sont simples et proches de la nature.
Récemment un peu de tissus et la laine aussi…
Comment choisissez-vous les matières premières?
Il faut que ce soit beau, le plus naturel possible et peu encombrant car je ne veux pas accumuler de matériel et que mon travail soit dépendant de techniques complexes et d’objets specifiques. En gros, le plus simple est toujours le mieux pour moi.
J’imagine souvent que je dois pouvoir porter mon atelier sur mon dos, j’aime trop me sentir libre et je garde toujours l’idée de pouvoir déménager n’importe où n’importe quand ;-).
À quoi ressemble une journée de travail habituelle?
J’emmène ma fille à l’école, je vais au café rigoler avec les copines du quartier et je fais mes listes (1 pour les commandes, 1 pour le travail personnel, 1 pour la maison).
Je planifie les jours à venir puis je rentre travailler et je mets mon téléphone en mode silencieux pour la journée. Je travaille toujours sur 3-4 projets en même temps et je passe de l’un à l’autre pour ne pas saturer. Je partage mon temps entre commandes, préparation d’expositions et de petites collections de repros et petits objets. J’aime que tout soit interconnecté.
Pour lire la suite : Izumi Idoia – 3/3 Pour aller plus loin…
Photos : © Izumi Idoia. Photographies fournies par Izumi Idoia et publiées avec son autorisation.